À la ligne, de Joseph Ponthus, aux éditions La table ronde.
Dans cette poésie en prose, Joseph Ponthus nous raconte l’usine, son usine. L’intérim, le froid, les horaires décalés, la souffrance, la douleur, la solidarité, les moments de doute, l’amitié, la débauche et l’embauche, les chefs, la grève, Marx. Tout ce qui fait la vie d’un ouvrier intérimaire, “ceux qui ne sont rien”, “les illettrées” de notre président. Avec beaucoup de tendresse, et le réalisme de celui qui sait, l’auteur nous parle de ce lumpenproletariat qui n’est pas sorti du 19ème siècle, et que nos élites abandonnent sur le bord du chemin, ces gens sans qui la société ne tournerait pas comme elle tourne.
À lire, que vous soyez convaincus ou non, pour apprendre, découvrir, et se dire que, peut-être, la société marche un peu sur la tête…