Malevil, de Robert Merle, aux éditions Gallimard
Au printemps 1977, le monde change pour toujours. Suite à une explosion qui éradique presque toute vie, un groupe de survivants s’essaye à la survie, dans le château-fort de Malevil.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le narrateur n’est pas féministe. Pour un sou. Le traitement des femmes est misogyne, les descriptions parsemées de réflexions désobligeantes et de psychologie à la petite semaine.
La deuxième chose qui m’a marqué est la place de la religion, sur laquelle se basent tous les protagonistes pour reconstruire une forme de civilisation. 40 ans après, et avec mon regard de mécréant, cette tentation religieuse me paraît un peu désuète. Mais c’est une autre époque, et les explications fournies ont du sens. J’ai toutefois la faiblesse de croire que les choses se passeraient différemment sur bien des points si ce genre de chose arrivait maintenant.
Ces deux points posés, il faut tout de même reconnaître que cette robinsonnade (comme dit Wikipédia) se lit plutôt bien, et que les quelques mois que le lecteur vit avec les personnages sont pleins de rebondissements et de trouvailles. Si le narrateur tombe parfois dans la facilité et l’autosatisfaction, cet artifice ne le rend que plus humain, et on se plaît à le détester.
Ce livre manquait à ma liste de lecture, et je suis content de l’y avoir ajouté.