Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu, de Karim Berrouka, aux éditions ActuSF.
Parisienne vivant à son rythme, au gré des missions d’interim, Ingrid va se retrouver au centre d’une machination impliquant des hippies bizarres, des musiciens viennois, un ex chelou, et des Dieux Très Anciens. Parce que cette année, les astres sont propices…
Après Le club des punks contre l’apocalypse zombie, qui nous emmenait dans un Paris zombifié, en compagnie de punks déjantés, Karim Berrouka nous invite à découvrir sa relecture moderne du Mythe. LE Mythe, celui de l’écrivain de Providence.
Expurgé du racisme et du style ampoulé de H.P. Lovecraft, recontextualisé dans un Paris moderne, Celle qui n’avait pas peur de Cthulhu est une réussite. Les personnages sont attachants, perdus qu’ils sont dans cet univers qui les dépasse, le style est plaisant, enjoué, comme celui du Club, l’histoire est prenante, et les trouvailles, nombreuses, sont exceptionnelles. Les factions en présence sont bien trouvées, et si certaines ne dérouteront pas le spécialiste des écrits de Lovecraft, d’autres l’amèneront à se gratter la tête. Le non-spécialiste y trouvera aussi son bonheur, et tous auront un sourire sur le visage en lisant ce livre.
J’ai acheté sur le nom de l’auteur (parce que), parce que j’ai aimé le Club, et parce que Cthulhu. Et je ne le regrette pas. Je l’ai dévoré, j’ai aimé la déconstruction du mythe, le ridicule des situations et leur réalisme, la critique sous-jacente de la société actuelle, etc. Difficile d’en dire plus sans divulgacher (j’aime ce néologisme). Achetez, empruntez, forcez la bibliothécaire à le commander, démerdez-vous, mais lisez le.
Acheté chez emaginaire (sans DRM) et lu sur Kobo, le livre est aussi disponible en version papier.