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Bibliothèque



Planetes

 | Bande-dessinéeSF | 

Je viens de finir Planetes, par Makoto Yukimara.

Couverture

Dans le dernier quart du 21ème siècle, l’homme a colonisé sa banlieue proche, et, égal à lui-même, l’a parsemée de déchets. Fi, Yuri, Hachimaki et Tanabe sont des éboueurs spatiaux. Ils ramassent, dans le DS-12 Toybox, les déchets qui traînent en orbite autour de la Terre et de la Lune, ces déchets qui sont tellement dangereux pour la navigation spatiale. Le livre suit leur histoire, leurs projets, leurs désillusions, avec en trame de fond, l’avenir de l’humanité, hantée par le syndrome de Kessler qui la clouerait définitivement sur le plancher des vaches.

Pavé

Un peu de forme avant de discuter le fond. J’ai acheté la version Intégrale, chez Panini Comics. C’est un beau pavé de 1040 pages. Papier magazine, non glacé, mais qui rend service au dessin. La reliure est de qualité et ne s’abîme pas à la lecture, ce qui peut être une gageure pour un livre de cette taille.

Dessin

Le dessin de Yukimara est net, détaillé sans être fouillis, et sert son thème et son histoire. Le noir et blanc, rehaussé de quelques pages en couleurs, lui permet de nous fournir de belles images, qui servent des arcs narratifs parfois faiblards.

Dessin

L’histoire, justement. C’est un manga destiné à un public jeune adulte, et les thèmes sont donc assez classiques : l’abandon, la peur de l’engagement amoureux, la crainte du futur. Comme souvent, l’auteur distille des conseils de vie au fil des pages, à travers des rencontres, des conflits. Il fait également la part belle à l’introspection, notamment lors d’un arc où le personnage principal doit combattre ses démons intérieurs pour pouvoir avancer et continuer ce qu’il aime. On retrouve les valeurs éducatives d’un roman initiatique,  remis au goût du jour, et sans condescendance ni trop de grandiloquence (Il y en a forcément un peu…).

Dessin

Baigné dans la science-fiction, qu’elle soit romanesque ou dessinée (Valérian et Laureline !!!), j’ai forcément un biais pour ce genre. Je dirais que c’est une belle histoire de SF “réaliste”, avec des personnages construits, imparfaits et avec leur part d’ombre. Servie par un dessin que j’apprécie, simple (ou offrant l’illusion de la simplicité) mais ne tombant pas dans la facilité. Un grand oui pour moi.